J’y ai trouvé une utilité très rapidement car je n’ai pas de système communiquant avec mon bâtiment. La seule façon de savoir ce qui s’y passait, c’était d’y être. Donc ce qui m’a plu tout de suite c’est d’avoir des données du bâtiment à distance. Il y avait un côté rassurant qui me permettait à la fois de voir mes animaux et d’être en veille sur l’évolution de la température, de l’humidité et du CO2.
J’ai démarré mon lot comme d’habitude. Le bâtiment était complètement fermé durant les 4-5 premiers jours, et là rapidement je me suis rendu compte que la courbe de CO2 montait en flèche (6000 ppm). C’est quelque chose qu’on ne ressent pas. Ça m’a alerté et j’ai activé la ventilation immédiatement ce qui a fait descendre le taux de CO2.
J’ai démarré le repaillage à 6 semaines d’âge comme d’habitude, mais à 10 semaines j’ai arrêté car ma litière était restée relativement “sèche”. D’habitude je repaillais jusqu’à 15 voire 16 semaines.
Quand je vois le résultat sur mon lot aujourd’hui, et la façon dont j’ai réussi à gérer ma litière, je m’aperçois que “piloter au CO2” a été une très bonne chose. J’ai agi bien avant que le taux d’humidité ne monte et j’ai ainsi évité de charger la litière en humidité.
Je pense que le fait d’avoir bien oxygéné mon bâtiment dès le départ m’a permis de bien démarrer mon lot et de ne pas brider la génétique. Je n’ai pas subi de pathologies qui surviennent fréquemment en fin de lot.
Avec la présence du PEEK Éleveur j’ai géré différemment. La surveillance à distance m’a fait gagner en sérénité. Le suivi de la mesure du CO2 m’a fait ventiler dès que je voyais une évolution constante sur 3-4 heures des valeurs de ppm, sans pour autant avoir une valeur de référence seuil car cela varie beaucoup en fonction de la météo.
Ce lundi les dindons sont partis à 150 jours d’âge pour un poids de 20 kilos soit 240 gr de GMQ les derniers jours et un GMQ moyen de 134 gr pour une marge PA (poussins/aliment) de 34€/m2 soit 27% de mieux . C’est un des plus beaux lots de ma carrière, ce qui, pour redémarrer l’activité après un tel coup de « masse » est extrêmement motivant.